La récente désignation de Valérie Létard en tant que ministre du logement suscite d’importantes attentes au sein du secteur du bâtiment. La CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) tire la sonnette d’alarme face à la crise persistante qui frappe les petites entreprises artisanales. Avec un recul de l’activité dans ce secteur durant cinq trimestres consécutifs, les artisans formulent des demandes urgentes pour le bâtiment en 2025. Quelles sont les revendications de la CAPEB et quelles solutions concrètes propose-t-elle pour redynamiser cet élément clé de l’économie française ?
La crise du bâtiment s’intensifie : une diminution continue de l’activité
Depuis plus d’un an, le secteur du bâtiment traverse une période de déclin préoccupante. Selon la CAPEB, les petites entreprises artisanales ont enregistré un recul de 5 % de leur activité au dernier trimestre 2024, une tendance alarmante qui se maintient depuis plusieurs trimestres. Ce phénomène ne concerne pas uniquement le BTP, mais est également nuisible pour les territoires où ces entreprises formulent chaque année 60 000 apprentis et accueillent 115 000 stagiaires, préservant ainsi jusqu’à 520 000 emplois. Elles représentent également près de 40 % du chiffre d’affaires du secteur et réalisent environ 50 % des travaux de rénovation et d’amélioration.
Face à cette situation, la CAPEB plaide pour l’instauration de mesures d’urgence pour 2025, afin de freiner la chute d’activité et de protéger les savoir-faire régionaux.
Les mesures essentielles exigées par la CAPEB pour 2025
Dans un contexte aussi critique, la CAPEB appelle le gouvernement à adopter des mesures urgentes pour revitaliser le secteur. Plusieurs priorités émergent :
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Soutien à l’apprentissage et à l’embauche :
- Garantir un revenu stable pour les apprentis afin d’attirer de nouveaux talents.
- Réserver les aides à l’embauche d’apprentis aux entreprises de moins de 50 salariés, sans distinction de niveau de diplôme.
- Maintenir les exonérations de cotisations sociales au niveau actuel.
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Conservation de MaPrimeRénov’ et promotion de la rénovation énergétique :
- Stabiliser le budget dédié à MaPrimeRénov’ pour 2025.
- Offrir des avantages fiscaux pour les équipements de chauffage à haute performance énergétique.
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Facilitation de l’accès à la qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) :
- Simplifier l’obtention de cette certification, indispensable pour accéder aux subventions relatives à la rénovation.
- Encadrement de la sous-traitance et lutte contre la fraude :
- Renforcer les contrôles sur les aides liées à la rénovation pour prévenir d’éventuels abus.
Ces mesures d’urgence sont jugées cruciales par les artisans pour stabiliser le secteur et prévenir de nouvelles fermetures d’entreprises.
Un secteur clé pour l’économie et les territoires
Les artisans du bâtiment jouent un rôle central dans la transition énergétique et l’adaptation des logements. En 2024, ils ont réalisé la moitié des travaux d’entretien et d’amélioration des bâtiments, contribuant ainsi aux objectifs nationaux en matière de rénovation énergétique. En tant que moteurs économiques, ces entreprises dynamisent également les zones rurales et urbaines, stimulant la création d’emplois et le développement économique local. Les mesures d’urgence pour le bâtiment en 2025 sont donc indispensables pour renforcer cette dynamique, garantissant aux artisans les moyens nécessaires à la poursuite de leurs activités essentielles.
Appel à des actions urgentes pour le bâtiment en 2025 : la CAPEB à l’avant-garde
Pour faire entendre leur voix, la CAPEB a lancé en décembre 2024 une campagne intitulée « Nous prenons nos responsabilités, et vous ? », visant à sensibiliser les responsables politiques à l’urgence de la situation. Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, presse le gouvernement d’agir rapidement pour traduire ces mesures urgentes en lois ou décrets, soulignant que les entreprises artisanales continuent de jouer leur rôle malgré un contexte politique instable.
« Il est essentiel d’agir rapidement pour clarifier les actions à mener et répondre aux attentes des entreprises artisanales du bâtiment. Ces entreprises sont des moteurs de dynamisme et d’emploi dans nos territoires », a déclaré Jean-Christophe Repon.
La CAPEB espère collaborer rapidement avec Valérie Létard, ainsi qu’avec Éric Lombard (ministre de l’Économie) et Véronique Louwagie (ministre déléguée au commerce et à l’artisanat). Les mesures d’urgence pour le bâtiment en 2025 sont fondamentales pour assurer la survie des petites entreprises artisanales, protéger l’emploi et accompagner la transition énergétique. Le gouvernement a l’opportunité de stabiliser et de relancer un secteur crucial de l’économie française, rendant les mois à venir déterminants pour transformer les engagements en actions concrètes.
Source : monimmeuble.com