Depuis deux ans, l’accès aux emprunts immobiliers a été un véritable parcours du combattant pour les acheteurs, avec de nombreuses demandes de prêts systématiquement refusées. En effet, les institutions bancaires étaient particulièrement prudentes, entraînant une chute de 40% de la production de crédits immobiliers. En 2024, cette tendance s’est poursuivie, avec une nouvelle baisse de 15%, faisant de cette année la plus difficile en matière de crédits immobiliers depuis plus de dix ans, d’après les statistiques de la Banque de France.
Cependant, la situation semble s’améliorer grâce à un ralentissement de l’inflation qui se traduit par une baisse des taux d’intérêt. Alors qu’un an auparavant, le taux moyen pour un prêt sur 20 ans atteignait un sommet de 4,17%, il est désormais redescendu à un peu plus de 3%, hors frais et assurance. Pour les emprunteurs aux dossiers les plus solides, les taux afficher même des niveaux inférieurs à 3%.
Les experts s’accordent à dire que cette tendance pourrait se poursuivre, avec des prévisions de taux d’emprunt pouvant tomber à 2,7% voire 2,5% d’ici 2025. Ces conditions plus avantageuses redonnent de l’élan au marché immobilier.
### Les banques à la recherche de nouveaux clients
Avec la détente du marché, les banques se montrent plus flexibles et moins exigeantes dans leurs critères d’octroi de crédit. Après plusieurs années de ralentissement, elles cherchent désespérément à attirer de nouveaux clients, en particulier les jeunes. Le crédit immobilier demeure un fer de lance dans cette stratégie, les primo-accédants représentant encore 70% des nouveaux acheteurs.
Par ailleurs, le désir de devenir propriétaire reste fort parmi les Français, qui perçoivent l’immobilier comme une valeur refuge, particulièrement en ces temps de tensions politiques. Concernant les prix, bien qu’une légère baisse soit observée, elle demeure limitée. Cependant, les professionnels de l’immobilier notent un léger tassement des prix du marché et un changement dans l’attitude des vendeurs, qui se montrent plus ouverts à la négociation qu’auparavant.
Source : www.francetvinfo.fr