La Mairie de Paris Exige le Retrait des Boîtes à Clés Illégales
La mairie de Paris a lancé un appel aux propriétaires de boîtes à clés, désormais interdites depuis un arrêté publié le 24 janvier, pour qu’ils les retirent dans un délai de quinze jours.
Jacques Baudrier, adjoint au logement de la capitale, a déclaré lors d’une opération de sensibilisation que "la location de meublés touristiques illégaux à Paris, c’est bientôt fini". Dans le 2e arrondissement, une agente de la police municipale a commencé à marquer de son empreinte les boîtes à clés installées sur le mobilier urbain, les avertissant de la nouvelle réglementation.
"Les propriétaires ont 15 jours pour les retirer", a précisé Baudrier, membre du Parti communiste français, lors de cette intervention.
Après ce délai, toute boîte à clés laissée sur le mobilier urbain sera considérée comme abandonnée et sera retirée par les services municipaux, conformément à l’arrêté qui interdit depuis cette date la fixation de tels dispositifs sur le mobilier public.
Lutter contre la Privatisation de l’Espace Public
Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large visant à éradiquer les 25 000 meublés touristiques non déclarés à Paris, souvent répertoriés sur des plateformes telles qu’Airbnb. Selon Baudrier, les boîtes à clés sont un indicateur de la présence de ces locations illégales, estimées à plusieurs centaines dans la capitale.
Ariel Weil, maire de Paris Centre, souligne l’importance de cette démarche pour "couper le mal à la racine", sans vouloir voir Paris devenir un autre Marseille, déjà fortement touchée par ce phénomène.
Il insiste également sur le fait que "l’espace public n’est pas privatisable", soulignant l’importance de préserver l’accès à tous.
Les citoyens ainsi que les agents de la police municipale peuvent signaler les boîtes à clés via l’application "DansMaRue", facilitant ainsi la réponse de la mairie.
Une Problématique Étendue des Meublés Touristiques
La ville de Paris recense actuellement environ 95 000 meublés touristiques, dont 25 000 appartiennent à des multi-propriétaires illégaux. Cette situation réduit le nombre de logements disponibles pour la location traditionnelle, entraînant une hausse des loyers.
Baudrier affirme : "Nous ne laisserons plus rien passer, sachant que la législation est enfin de notre côté, après dix ans d’efforts".
Depuis le 1er janvier 2025, la Ville a également réduit le plafond de location pour les résidences principales de 120 à 90 jours et renforce les sanctions, suite à une loi adoptée en novembre dernier, donnant aux municipalités de nouveaux outils pour contrôler l’essor des meublés touristiques tels qu’Airbnb.
Source : www.bfmtv.com