Les plus-values immobilières en Île-de-France : résilience face à la baisse des prix et perspectives à long terme

Les plus-values immobilières : des perspectives encourageantes malgré la baisse des prix en Île-de-France

Dans un environnement marqué par une baisse des prix de l’immobilier ancien en Île-de-France depuis deux ans, une question centrale émerge pour les investisseurs et les propriétaires : les plus-values immobilières sont-elles encore à l’ordre du jour sur le long terme ? Une analyse des données fournies par les notaires du Grand Paris nous permet de mieux comprendre cette situation. Les résultats montrent des écarts significatifs selon les départements et les types de biens, tout en confirmant la possibilité de rentabilité à long terme dans l’immobilier.

Sommaire :

  • Des moins-values à court terme, des plus-values à long terme
  • Paris et les Hauts-de-Seine : des tendances contrastées pour les appartements
  • Les maisons, valeurs refuge pour des plus-values solides

Des moins-values à court terme, des plus-values à long terme

L’analyse des transactions immobilières en Île-de-France révèle une nette distinction entre les reventes à court et à long terme. En effet, les données indiquent des moins-values moyennes de 40 600 € pour les appartements et de 39 200 € pour les maisons lorsqu’ils sont revendus dans les deux années suivant l’acquisition. Les propriétaires contraints de vendre rapidement subissent dès lors des pertes, mais cela ne reflète pas nécessairement le scénario des investisseurs à long terme.

La durée de détention des biens joue un rôle crucial dans la rentabilité. En moyenne, les appartements et les maisons sont détenus respectivement pendant 10 et 12 ans. Ces périodes plus longues laissent présager des résultats plus positifs : les plus-values demeurent la norme, bien que variables selon les localités et les catégories de biens.

Paris et les Hauts-de-Seine : des tendances contrastées pour les appartements

Concernant spécifiquement les appartements, une tendance générale se dessine : le prix au mètre carré en Île-de-France a connu une baisse de 1,7 % au cours des cinq dernières années, impactant directement la valeur des biens. Cette situation a conduit à une moins-value moyenne de 5 800 € par appartement. Cependant, les variations entre les départements sont marquées.

À Paris, les prix ont chuté plus drastiquement avec une baisse de 5,6 %, soit une perte moyenne de 31 350 € par appartement. Les Hauts-de-Seine, quant à eux, affichent une moins-value de 3 720 € sur la même période. À l’inverse, d’autres départements franciliens sont restés en territoire positif, avec des plus-values allant de 5 000 € en Seine-Saint-Denis à 11 700 € dans les Yvelines.

Sur un horizon de 10 ans, on constate une progression de 14,1 % du prix au m² pour les appartements en Île-de-France, entraînant une plus-value moyenne de 44 080 € par bien revendu, bien que cette hausse varie selon les zones. Dans la Grande Couronne, elle demeure modérée à 6,7 %, tandis que la Petite Couronne affiche une augmentation plus significative de 13,5 %.

Les maisons, valeurs refuge pour des plus-values solides

Les maisons se démarquent par leur meilleure résistance face à la tendance à la baisse des prix. Contrairement aux appartements, leur revente après cinq ans génère des plus-values de manière continue dans tous les départements d’Île-de-France. En moyenne, cette plus-value atteint 18 600 €. Néanmoins, certaines disparités territoriales s’observent, avec des plus-values de 13 800 € en Seine-Saint-Denis et jusqu’à 33 800 € dans les Hauts-de-Seine. L’attrait croissant pour les maisons pendant la période de pandémie a certainement contribué à cette stabilité.

Sur une période de dix ans, les plus-values s’avèrent encore plus marquées, variant de 23 500 € en Seine-et-Marne à 89 500 € dans les Hauts-de-Seine, grâce à une hausse des prix plus tardive et une demande soutenue pour ces biens.

Conclusion

En dépit de la baisse des prix observée récemment, l’investissement immobilier en Île-de-France continue d’offrir des perspectives intéressantes pour la réalisation de plus-values sur une décade. Les maisons semblent présenter une plus grande résilience que les appartements. Les disparités entre Paris, les Hauts-de-Seine et d’autres départements soulignent l’importance de la localisation et de la temporalité dans les décisions d’investissement. Pour optimiser les possibilités de plus-values, une approche à long terme, associée à un choix géographique judicieux, demeure essentielle.

Source : monimmeuble.com