Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, a récemment été interviewée sur BFMTV, où elle a exprimé ses préoccupations concernant la situation actuelle du marché immobilier. Bien qu’elle reconnaisse que la situation est loin d’être optimale, elle souligne que les banques restent désireuses de prêter.
Dans un contexte marqué par des logements de classe G, jugés inlouables, et un manque de nouvelles constructions au cours des trois ou quatre dernières années, la France fait face à une crise du logement. Bernier précise que la population continue d’augmenter et que les dynamiques familiales se diversifient, rendant la crise du logement encore plus pressante. « Comment peut-on espérer vivre avec le seul stock existant ? » s’interroge-t-elle.
Cependant, il existe un signal encourageant : les banques montrent un regain d’intérêt pour le crédit. Après une période de baisse, les taux commencent à légèrement augmenter, bien que de manière limitée, avec une hausse d’environ 0,15% dans l’ensemble des établissements.
Malgré ces légères hausses, les acheteurs ne semblent pas optimistes. Les taux d’emprunt de l’État français, illustrés par les obligations assimilables du Trésor (OAT) à dix ans, sont actuellement autour de 3,30%, ce qui place les banques dans une position difficile. À ce jour, les prêts sur 20 ans se situent entre 3,10 et 3,60%, ce qui signifie que les banques amortissent leurs coûts pour pouvoir prêter.
Bernier appelle également à des mesures urgentes pour revitaliser le marché immobilier. Parmi ses suggestions, elle évoque le retour du Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour les logements neufs et pour les maisons individuelles. De plus, elle insiste sur la nécessité de maintenir les droits de mutation à leur niveau actuel, en particulier pour les primo-accédants, qui peinent souvent à rassembler les fonds nécessaires pour acquérir un bien. Selon elle, ces mesures sont essentielles pour soutenir ceux qui souhaitent accéder à la propriété.
Source : www.bfmtv.com
