Les subventions MaPrimeRénov’ pour les travaux de rénovation énergétique, notamment les « mono-gestes » tels que le remplacement d’une chaudière ou le changement de fenêtres, demeureront en vigueur en 2025. Cette continuité a été confirmée par un décret et un arrêté récemment publiés au Journal officiel.
Les nouvelles dispositions, signées peu avant la censure du gouvernement de Michel Barnier, votée mercredi soir, garantissent le maintien des règles actuelles relatives aux aides pour ces travaux isolés. Ainsi, les particuliers pourront recevoir des subventions pour des améliorations comme l’isolation du toit ou le remplacement des fenêtres, sans avoir à changer leur système de chauffage, contrairement aux exigences initialement envisagées. De plus, un diagnostic de performance énergétique (DPE) ne sera pas requis pour bénéficier de ces aides.
Les propriétaires de logements très énergivores, identifiés comme classés F et G au DPE, pourront continuer d’accéder au « parcours par geste » de MaPrimeRénov’ en 2025, sans être contraints d’entreprendre de grands travaux de rénovation.
Cette décision répond à des demandes largement exprimées par les professionnels du secteur, souhaitant une stabilité dans les règles d’attribution des aides. En effet, depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ était soumise à de nouvelles conditions, visant à favoriser les rénovations plus complètes au détriment des simples interventions. Cependant, des ajustements avaient été prévus entre le 15 mai et le 31 décembre 2024, permettant de faire appel à l’aide pour des travaux moins complexes.
La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) a salué cette clarification, soulignant l’importance d’une stabilité pour les entreprises artisanales. Néanmoins, elle appelle également à une simplification des procédures pour encourager les rénovations d’ampleur.
Parallèlement, les aides pour les ménages à revenus très modestes connaîtront une réduction significative, passant de 70% à 50% pour les mono-gestes. Les subventions destinées à l’installation d’équipements utilisant le bois ou d’autres biomasses seront également diminuées de 30% en moyenne. Le projet de budget de l’État pour 2025 prévoit une drastique diminution des ressources allouées à MaPrimeRénov’, qui passeront de 4 milliards d’euros pour 2024 à 2,3 milliards d’euros pour 2025.
Source : www.bfmtv.com