Le marché immobilier à Paris est en constante mutation, oscillant entre fluctuations de prix et évolutions de la conjoncture économique. D’après les analyses récentes des Notaires du Grand Paris (ADSN-BIEN), la rentabilité immobilière à Paris demeure positive sur une période de dix ans, bien que des inégalités se manifestent d’un arrondissement à l’autre. Alors que les 6e et 7e arrondissements affichent des valeurs robustes, d’autres, particulièrement au sud de la périphérie, sont confrontés à des moins-values sur les cinq dernières années. Cet article explore les tendances actuelles du marché et propose des pistes pour les investisseurs désireux de maximiser leur plus-value en 2025.
Sommaire
- Évolution de la plus-value immobilière à Paris : un marché en mutation
- Quels arrondissements offrent les meilleures plus-values ?
- Les zones en perte de valeur : faut-il vendre ?
Évolution de la plus-value immobilière à Paris : un marché en mutation
Le secteur immobilier parisien reste attractif, mais les dernières données révèlent des tendances variées selon les périodes et les arrondissements. Les statistiques des Notaires montrent que la rentabilité varie fortement en fonction du temps de détention d’un bien.
Baisse générale des prix sur 5 ans
Entre 2019 et 2024, le marché du résidentiel ancien à Paris a subi une baisse significative. Ce repli a touché en particulier les propriétaires qui ont vendu leur bien dans un délai court, entraînant des pertes significatives dans de nombreuses transactions.
Une revente dans les cinq ans conduit en moyenne à une moins-value de 5,6%, soit environ 31 350 € pour un appartement de 55 m².
Les arrondissements les plus affectés incluent :
- Centre (1er au 4e) : baisses de prix allant de -2% à -4%, avec des pertes allant jusqu’à -32 000 €.
- Sud (12e au 15e) : enregistrent des moins-values notables entre -36 000 € et -45 000 €.
- Nord-est (18e, 19e, 20e) : baisses variées entre -9% et -7%, avec des pertes atteignant -35 700 €.
Ces tendances peuvent être attribuées à plusieurs éléments, notamment :
- Une réduction du pouvoir d’achat immobilier causée par l’augmentation des taux d’intérêt.
- Un réajustement des prix après une hausse rapide entre 2014 et 2019.
- Une diminution de l’attrait de certains quartiers périphériques, influencée par les nouvelles pratiques de travail et de vie.
Une plus-value significative sur 10 ans
Malgré la baisse des prix à court terme, ceux qui ont investi à plus long terme voient leur bien prendre de la valeur. En effet, un bien acquis il y a dix ans affiche une plus-value moyenne de 17,6%, soit environ 78 100 €.
Les arrondissements 6e, 7e et 8e s’imposent comme les plus performants sur le long terme :
- 7e arrondissement : +179 080 € en 10 ans.
- 6e arrondissement : +13% en 10 ans.
- 8e arrondissement : +17% en 10 ans.
Ces zones se distinguent par des biens de grande taille, une clientèle aisée et une offre immobilière de prestige. D’autres arrondissements centraux affichent également des gains significatifs, la plupart dépassant 80 000 €.
Malgré les baisses récentes, l’investissement immobilier à Paris sur le long terme reste une option lucrative.
Disparités selon la taille des biens
Les statistiques du marché montrent également que la taille des appartements a un impact direct sur leur valorisation. Les grandes propriétés (70 m² et plus) conservent leur valeur dans les quartiers prisés, tandis que les petites surfaces souffrent davantage, particulièrement dans les 10e, 11e et 18e arrondissements.
Quels arrondissements offrent les meilleures plus-values ?
Bien que certains secteurs aient subi des baisses de prix dans les cinq dernières années, plusieurs arrondissements continuent de matérialiser des plus-values intéressantes, surtout sur une période d’une décennie.
Arrondissements de prestige : stabilité et valorisation
Les 6e, 7e et 8e arrondissements se distinguent par leur fort potentiel de plus-value. Ces quartiers, souvent perçus comme des valeurs refuges, ne présentent pas de variations de prix significatives et affichent des transactions dominées par des logements spacieux.
Pourquoi ces arrondissements restent-ils attractifs ?
- Moins de volatilité des prix.
- Les logements plus grands (73 à 83 m² en moyenne) favorisent la hausse de leur valeur.
- Une base d’acheteurs aisés cherchant des biens de qualité.
Arrondissements centraux : forte valorisation malgré une recent baisse
Les arrondissements centraux continuent d’attirer des investisseurs grâce à leur fort potentiel de revalorisation. Malgré un ralentissement récent, ils restent prisés par une clientèle en recherche de biens de caractère.
Arrondissements du nord-est : des plus-values en déclin
Les 18e, 19e et 20e arrondissements conservent des plus-values, bien qu’elles soient moins importantes que dans d’autres zones de la capitale. La forte hausse des prix entre 2014 et 2019 a rendu ces marchés moins accessibles, et le télétravail a entraîné un recentrage des choix des acheteurs.
Les zones en perte de valeur : faut-il vendre maintenant ?
Le ralentissement du marché immobilier ces dernières années soulève des interrogations pour les propriétaires : vendre maintenant ou patienter ? Alors que des arrondissements au sud et au nord-est subissent des baisses de prix notables, la rentabilité immobilière à Paris reste positive sur le long terme.
La période de 2019 à 2024 a été marquée par des régressions de prix dans certains quartiers. Les baisses sur certains secteurs ont atteint jusqu’à 45 000 € sur cinq ans, mais la plus-value immobilière demeure généralement positive sur dix ans.
Si vous avez acquis votre bien entre 2019 et 2021, vous pourriez faire face à une moins-value si vous décidez de vendre rapidement. À moins que vous n’ayez une nécessité pressante de vendre, il pourrait être judicieux d’attendre une reprise du marché, prévue pour 2026-2027.
Les baisses de prix actuelles présentent également des possibilités d’achat intéressantes pour les investisseurs à long terme, en particulier dans des secteurs en déclin si le bien est bien situé et rénové.
Source : monimmeuble.com