Crédits immobiliers en chute : un plus bas historique depuis 2014 selon la Banque de France

Une baisse historique des crédits immobiliers selon la Banque de France

L’année dernière, le volume des crédits immobiliers a atteint son niveau le plus bas depuis 2014. Cette information, fournie par la Banque de France, souligne la tension d’un marché immobilier sous pression, marqué par des taux d’intérêt et des prix élevés. En effet, le montant total des nouveaux crédits immobiliers, hors renégociations, a chuté à 110,1 milliards d’euros.

Cependant, malgré ce constat préoccupant, la Banque de France observe une amélioration notable depuis le printemps 2024, avec des conditions de crédit qui deviennent plus favorables. Le mois de décembre s’est révélé particulièrement positif, avec 11,6 milliards d’euros de nouveaux prêts immobiliers, faisant de ce mois le meilleur de l’année.

Le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers poursuit sa baisse, s’établissant à 3,30 % hors frais et assurances. Si l’on prend en compte tous les frais, le taux s’élève à 4,25 % pour des prêts d’une durée de vingt ans et plus au quatrième trimestre 2024. Pour un emprunt de 100.000 euros sur 20 ans, le coût global du crédit atteindra quasiment 50.000 euros, un choc comparé aux niveaux beaucoup plus bas observés au premier trimestre 2022, lorsqu’il était de 1,80 %.

Un rebond observé en fin d’année

Récemment, plusieurs grandes banques ont signalé une reprise encourageante du marché du crédit immobilier lors de la publication de leurs résultats annuels. Le Crédit Agricole, par exemple, a noté une augmentation de 18 % des crédits à l’habitat au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente, tandis que le groupe BPCE, qui inclut les Caisses d’Épargne et les Banques Populaires, a enregistré une hausse de 30 %.

Nicolas Namais, président du directoire de BPCE, a qualifié cette reprise de "significative", mettant en avant la baisse des taux comme un facteur clé. Toutefois, il reste prudent quant à l’année 2025, évoquant une croissance limitée des logements neufs et une augmentation "raisonnée" des transactions immobilières.

Source : www.bfmtv.com