La Vie au Bord du Précipice à La Paz, en Bolivie
Au cœur d’un quartier populaire de La Paz, à plus de 3 600 mètres d’altitude, se dresse un paysage à couper le souffle, mais terriblement précaire. Les maisons semblent suspendues au-dessus du vide, témoignant de la vie quotidienne de plus d’un résident, comme Cristobal. Bien que les autorités locales aient classé cette zone en "zone rouge", signalant les dangers d’effondrement, Cristobal refuse de quitter cet endroit qui lui est cher. “Ce n’est pas très sûr, effectivement. La mairie nous le répète chaque jour. Mais je suis bien ici, et c’est comme ça,” déclare-t-il, affirmant son attachement à son habitat instable.
Lucas, un autre habitant de La Paz, connaît trop bien les dangers de vivre sur ces pentes dangereuses. L’année dernière, il a perdu sa maison à la suite d’un glissement de terrain causé par des pluies plus torrentielles que d’habitude. Malgré cette tragédie, son attachement à sa colline ne faiblit pas. Il a choisi de reconstruire sur le même site, utilisant de la tôle, du bois et des briques, dans l’espoir que cette fois-ci, sa maison résistera mieux aux intempéries. “Comme vous pouvez le constater, aujourd’hui ça va. Demain, ce sera peut-être différent. C’est ça, le risque de vivre ici," confie-t-il, conscient de l’insécurité qui plane.
Une Rivière Vénérable mais Redoutable
Chaque saison des pluies apporte son lot de désagréments : la rivière, malgré un mur de protection, déborde et érode les terres fragiles des pentes. Depuis quinze ans, plus de 400 maisons construites sur la colline ont ainsi disparu, témoignant des dangers permanents auxquels font face les habitants. Les histoires de Cristobal et Lucas illustrent la résilience des résidents de La Paz, pris entre leur désir de rester dans leur communauté et les menaces que la nature impose à leur quotidien.
Source : www.francetvinfo.fr