Le spécialiste en données immobilières PriceHubble a réalisé une enquête pour BFM Business concernant le marché locatif en janvier 2025, afin d’analyser la situation des logements classés G au niveau de leur Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui ne devraient plus être proposés à la location.
La question se pose : où se trouvent actuellement ces logements classés G, désormais interdits à la location depuis un mois ? Selon les données révélées par BFM Business, il semblerait qu’ils soient toujours présents sur le marché. PriceHubble a comparé le volume des nouvelles annonces à la location en janvier 2025 avec celles de janvier 2024, se concentrant sur les quantités et les notes de performance énergétique.
À première vue, l’interdiction de location des logements G n’a pas eu d’impact significatif sur l’offre locative globale. Ainsi, le nombre total de logements à louer à l’échelle nationale a augmenté, atteignant 176 000 en janvier 2025 contre 152 000 un an plus tôt, ce qui représente une hausse de 16 %. Toutefois, il est essentiel d’attendre l’analyse des tendances sur tout le trimestre pour une évaluation précise.
Loin de se traduire par une réduction drastique, les chiffres montrent une chute impressionnante du nombre de logements G, qui est passé de 1 574 en janvier 2024 à seulement 516 en janvier 2025, soit une diminution de 67 %. Cette perte massive de logements G souligne une évolution des classifications énergétiques.
Dans certaines villes, on constate des changements notables. Par exemple, à Nantes, le nombre de logements G a chuté de 79 %, tandis que celui des logements F a grimpé de 90 %. À Lille, la baisse des G est de 38 %, avec un bond de 50 % pour les logements F. À Paris, la réduction des logements G est de 78 %, avec une augmentation de 44 % pour les logements F.
Les raisons expliquant cette disparition des logements G pourraient être multiples. Parmi celles-ci, on retrouve des rénovations effectuées pour se conformer aux nouvelles normes, des changements dans le mode de calcul du DPE pour les petites surfaces, des DPE jugés peu fiables, et des auto-évaluations peu rigoureuses de la part des propriétaires.
Cependant, des doutes subsistent quant à l’exactitude des DPE. Pour les locataires, la vérification des DPE peut s’avérer délicate sans une expertise approfondie, bien que la plupart des propriétaires n’essaient pas de falsifier ces documents. PriceHubble a mis en évidence des incohérences dans les données statistiques sur la consommation énergétique des logements, indiquant des anomalies qui laissent supposer des fraudes potentielles.
Les consommateurs doivent donc être vigilants. Si un locataire a des doutes sur le DPE de son logement, il peut vérifier les niveaux de consommation énergétique indiqués. Si ceux-ci sont proches des seuils de changement de note, cela pourrait suggérer une évaluation laxiste. En cas de doute, un nouveau DPE peut être effectué à ses frais. Si les résultats soulèvent des problématiques, le locataire peut légalement contester la situation, bien que cette démarche puisse nécessiter un investissement financier important et un long processus.
Pour conclure, même si les logements classés G sont désormais interdits à la location, il est prudent pour les locataires de s’informer sur la classification énergétique de leur logement, notamment s’il pourrait appartenir à la catégorie F, qui verra son interdiction de location entrer en vigueur en 2028.
Source : www.bfmtv.com