Banques en 2025 : stabilisation des taux et nouvelles offres pour attirer les emprunteurs

Bien que certaines banques aient augmenté leurs taux de crédit récemment, leur volonté de prêter est toujours présente. Pour attirer les meilleurs candidats, certaines d’entre elles lancent des offres promotionnelles innovantes.

En 2025, les établissements bancaires affichent une volonté affirmée de prêter de l’argent. Bien qu’en janvier, plusieurs banques aient décidé de relever leurs taux immobiliers pour la première fois en un an, ces augmentations demeurent modérées, oscillant entre 0,05% et 0,20%. De plus, elles concernent principalement les profils jugés plus risqués.

Selon le courtier Vousfinancer, la majorité des banques ont maintenu leurs taux au mois de février, et certaines ont même choisi de les réduire, avec des baisses atteignant jusqu’à -0,20%.

Ainsi, en février, les taux moyens se stabilisent à 3,10% sur 15 ans, 3,30% sur 20 ans et 3,50% sur 25 ans, avec des taux négociables plus bas à 2,7% pour des prêts de 15 et 20 ans et 2,9% pour 25 ans.

Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, mentionne que « la récente détente des taux des emprunts d’État et la réduction des taux de la BCE devraient contribuer à maintenir des taux attractifs. Toutefois, tout dépendra du contexte politique et économique des semaines à venir. Actuellement, l’incertitude persiste et il est difficile de prévoir l’évolution des taux. ».

Un nouveau taux record depuis début 2023

Face à l’incertitude ambiante, une banque nationale a lancé une offre exceptionnelle pour le mois de février, proposant un taux fixe de 2,99% pour toute demande de prêt complète soumise avant le 28 février, pour des montants allant jusqu’à 500.000 euros et sur une durée variant entre 11 et 20 ans. Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, indique que « ce taux inédit témoigne de la détermination de cette banque nationale, qui revient sur le marché du crédit avec des propositions attractives, visant à toucher un large éventail d’emprunteurs, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes avec des revenus variés ».

Une autre banque régionale a quant à elle introduit une grille de taux ajustée en fonction de la performance énergétique des biens à financer. Les biens classés DPE A, B, C ou D bénéficient d’une réduction maximale de 0,20% sur le taux de crédit, tandis que ceux classés E, F ou G se voient accorder une baisse de 0,10%, avec une bonification supplémentaire de -0,10% si des travaux de rénovation permettant un gain de deux lettres sont réalisés dans les 40 mois suivant l’achat.

Une augmentation de l’apport moyen

Les banques, malgré leur envie de prêter, favorisent clairement les meilleurs profils qui en profitent le plus. Une étude de Meilleurtaux a révélé que l’apport moyen a connu une hausse en 2024, passant de 48.144 euros à 63.421 euros, soit une augmentation significative de 24%. L’apport médian a également grimpé, de 19.975 euros à 30.000 euros, représentant une hausse de 33%.

Ce phénomène est surprenant, car avec la baisse des taux qui a relancé la capacité d’emprunt, l’épargne mobilisée aurait normalement dû diminuer. Ainsi, il semble que les catégories les plus aisées aient pris l’initiative de concrétiser leurs projets, tandis que d’autres préfèrent attendre, explique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.

À Paris, l’apport moyen atteint des sommets, avec 220.235 euros, suivi par la région PACA avec 91.512 euros. En revanche, la Bourgogne-Franche-Comté présente le montant d’apport le plus faible, à 33.587 euros.

Il a été constaté une légère diminution des montants empruntés en 2024 par rapport à 2023, malgré des revenus moyens en hausse. La durée des prêts reste stable et se situe entre 21,8 et 22,8 ans, avec une moyenne de 22 ans et 3 mois.

Les acheteurs deviennent de plus en plus riches. Une étude de Meilleurtaux révèle une augmentation des revenus moyens des emprunteurs, notamment dans des régions comme PACA (5.832 euros en 2024 contre 5.737 euros en 2023), Haut-de-France (4.141 euros contre 4.076 euros), Normandie (4.212 euros contre 4.011 euros) et Bourgogne-Franche-Comté (4.243 euros contre 4.041 euros).

Source : www.bfmtv.com